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Voyage au pays des Vikings

Nous vous proposons, au cours de ce voyage en Norvège, un voyage dans le temps. Vous êtes partants ? Alors, quittons Martine et entrons dans la machine à remonter le temps… Nous voici à Avaldsnes, en l’année 920. Nous allons rendre visite à une  ferme Viking.

 Voici la clôture de bois qui l’entoure : elle englobe une assez grande surface, comprenant les enclos des bêtes (moutons, oies…) et quelques petits champs, enclos eux aussi (lin, céréales, potager…). Nous entrons par la porte qui, à l’aide d’un contre-poids, se referme derrière nous. Sur la gauche se dresse la grande maison longue, de bois et de pierre. Des esclaves sont occupés à différentes tâches dans la cour ; dans une cahute, deux d’entre eux dépècent  un élan. Nous voyons une femme apparaître, vêtue de vives couleurs : cette femme doit être riche à en juger la teinte de ses vêtements, car les pauvres se contentent de lin et de laine bruts. Aux nombreuses clés qu’elle porte à sa taille, nous reconnaissons la maîtresse des lieux. Elle nous apprend que son mari est absent, parti faire du commerce en Germanie. Il a emporté une grande quantité de peaux tannées (renards, loups, gloutons…) , et ces superbes plats en pierre à savon, si douce à la main et résistant au feu.

Nous pénétrons dans la maison, en passant par l’atelier des hommes où un jeune fils affûte un outil à la meule. (L’aîné est parti avec son père). Des râteaux de bois sont suspendus au mur. Nous écartons une tenture tissée et passons dans la grande salle. Le foyer central éclaire la pièce et diffuse une douce chaleur. Au-dessus, la marmite glougloute dans une bonne odeur de ragoût. Une lampe à huile de poisson éclaire la longue table de bois. Les enfants ont patiemment pelé des herbes des marais pour en extraire des petites mèches pour ces lampes. Des peaux recouvrent les bancs de part et d’autre de la table : c’est là que dorment les esclaves, la nuit. Les murs sont décorés de belles étoffes brodées. Nous traversons la chambre de la famille des maîtres, équipée de lits superposés et de peaux de bêtes. Au bout de la maison, c’est l’atelier de tissage des femmes, sur des métiers verticaux dont les fils sont tendus par des pierres. Dans un coin, une tapette à souris.

Soudain, une grande agitation au-dehors ; quelqu’un sonne d’une longue trompe pour signaler un événement exceptionnel. Nous courons jusqu’à la grève à la suite des habitants de la ferme : un grand Drakkar accoste! Les hommes rangent leurs rames sur leurs supports et débarquent joyeusement : les voici de retour de Germanie ! Ils déchargent de nombreux coffres : l’un contient leurs armes : lourdes épées à grand manche et double tranchant, casques avec protège-nez, boucliers de bois. Tout cela était embarqué en cas de bataille, mais n’a pas servi : c’était une expédition de commerce et non de guerre. Puis vient le matériel de campement : ustensiles de cuisine, grosses toiles de tentes et pieux joliment décorés  que l’on entrecroise en guise d’armature.

Enfin, le résultat des échanges ; notre hôte présente ses trésors à sa femme : de beaux gobelets de verre, rareté que les Vikings ne savent pas fabriquer eux-mêmes, (ils utilisent habituellement des cornes de bœufs), ainsi que ces merveilleuses  pierres de verre, noires et lisses, qui servent à adoucir les toiles en les frottant. Pour la maîtresse de maison et ses filles, il a rapporté de belles broches ciselées pour maintenir leur tablier et suspendre de menus objets à leur épaule.

Ce soir, ce sera la fête à la ferme Viking ! On démontera les cloisons de planches et quelques lits pour agrandir l’espace intérieur, on  fera bombance, et parmi les chants et les danses notre ami racontera longuement  ce qu’il a vu dans les pays lointains…

                

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